C’est dans un contexte inédit de crise sanitaire que le prélude d’un partenariat a vu le jour entre l’association le Gîte de Wasquehal et l’AFAD de Roubaix. Retour sur une union inédite qui a porté ses fruits au-delà des attentes espérées.
A l’annonce du confinement le 17 mars 2020, le Gîte, établissement œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfance et la protection judiciaire de la jeunesse, se retrouve face des effectifs salariaux amoindris. Pour pallier à cette problématique, le département du Nord a mis en place un partenariat inédit : unir, le temps d’une période, des associations afin de garantir le maintien de l’activité au sein des structures d’accueil relevant de la protection de l’enfance. L’AFAD de Roubaix, service d’aide à domicile, a répondu présent à la proposition et a permis la mise à disposition d’aides familiales au sein des foyers du Gîte sur la base du volontariat.
Un nouveau souffle pour les MECS
Ces renforts inédits et non négligeables ont rassuré les équipes mais aussi les enfants confinés selon Laura, monitrice éducatrice au Gîte : « l’arrivée des renforts de l’AFAD en plein confinement nous a permis de favoriser des temps individuels avec les jeunes : séance d’orthophonie, lecture, soutien à la scolarité etc. ». Isolés de leur famille, les jeunes accueillis ont pu profiter de personnels compétents au service de leur épanouissement : « Voir de nouvelles têtes en plein confinement a été très rassurant et réconfortant pour les jeunes qui ont aussi vécu cette épisode comme traumatique car éloignés de leur famille » ajoute Laura.
Partage de savoir et de connaissance
S’enrichir des pratiques des uns et des autres a permis de créer des synergies sur-mesure et adapter aux besoins des familles accompagnées. Sur le terrain, les équipes des deux associations saluent la collaboration et tirent de riches leçons de cette immersion. C’est le cas d’Adeline, TISF (Technicien de l’intervention sociale et familiale) à l’Afad affectée au service Germain Wiart à Tourcoing :
« J’intervenais au domicile des familles afin de mettre en place un cadre. Nous favorisons le lien parents-enfants mais me retrouver au cœur de la protection de l’enfance a changé mon approche. L’enfant doit être au cœur du processus ».
Et après ?
L’enjeux désormais est de permettre de faire perdurer ce type de partenariat et transfigurer de projets collaboratifs. La réflexion d’un projet d’inclusion social via l’insertion professionnelle est en maturation pour les deux associations qui souhaitent permettre au plus grand nombre de découvrir et se former aux métiers du social.